Une nature envahissante
En 1957, tout s'arrête. Les derniers ouvriers sont renvoyés. Les entrées de la mine sont remblayées. Les installations de surface sont en grande partie démantelées ou dynamitées. Une petite partie demeure debout. Pourquoi ne pas avoir tout rasé ? Est-ce un oubli ? Mystère. Quoi qu'il en soit, soixante ans après la fermeture, ces vestiges s'émiettent et disparaissent peu à peu.
L'eau s'est infiltrée, partout. Elle ronge la ferraille. Par endroit, elle refait même surface. De son côté, la végétation s'est invitée dans le moindre interstice. Elle creuse les plafonds ou les murs puis éclate la brique et le béton sans distinction. Elle envahit les espaces autrefois habités par l'homme. Avec une redoutable efficacité, elle reprend ce qui lui appartient s'employant à effacer toute trace de l'activité humaine passée.
La colonisation
L'ancien carreau est flanqué de deux énormes terrils d'une hauteur d'environ cent mètres chacun. Eux aussi sont colonisés par la végétation. Pour le dire autrement, la nature y a repris ses droits avec méthode. D'abord les plantes pionnières s'y sont installées, les moins exigeantes. Sont venus ensuite les herbes courtes, les plantes puis les arbres. Dans ce cycle, celui de la vie, les nouveaux se nourrissent de la décomposition des prédécesseurs.
En soixante ans, cette ancienne mine de schiste s'est transformée en une petite forêt. Un retour à l'état sauvage d'avant la période d'exploitation ? Encore combien d'années pour que ce site disparaisse complètement sous la végétation ?